
Bref aperçu des états dépressifs
De façon non exhaustive, les critères du syndrome dépressif sont :
- une baisse importante du moral,
- une diminution de l’intérêt ou du plaisir,
- un sommeil et/ou un appétit dérangé/perturbé,
- un ralentissement général,
- des idées et pensées tristes ou noires (DSM-V)[1]
"À côté" de ces critères, il suffit bien souvent de remarquer que "quelque chose" a changé, s'est modifié ou reste "bloqué" en soi, prend la forme d'un énervement excessif, d'une tristesse ou d'un ennui, un dérèglement ou simplement un état qui a toujours existé mais qui devient sujet à d'autres réflexions à un moment donné.
Il peut être conseillé de consulter un psychologue dans l’objectif de mettre en mots ce qui a pu déclencher cette évolution de l’humeur ou de l’état, mais aussi comprendre comment un évènement a pu être vécu.
Une recherche peut être orientée vers la « qualification » de la tristesse. Une tristesse dépressive n’est pas la même qu’une « tristesse ordinaire ». Parfois, il peut être envisagé aussi de consulter un psychiatre pour un éventuel traitement médicamenteux.
Quels qu'ils soient, une tristesse ou un sentiment de perte de plaisir et d'intérêt peuvent tout à fait faire l’objet d’une prise de rendez-vous chez un psychologue, dans la mesure où cela implique un questionnement sur sa propre vie et ses propres ressentis.
La dynamique psychique et fantasmatique des états dits de tristesse ou apparentés sont complexes. Comprendre leurs mécanismes suppose des interrogations du sujet dans son rapport à soi et aux autres en abordant par exemple des déceptions, des rancœurs, des désillusions.
[1] Quelques critères issus du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (DSM-5)
[2] Nasio, J. (2012) . La dépression est la réaction à la perte d'une illusion. Cliniques, N° 4(2), 100-113. https://doi.org/10.3917/clini.004.0100.