Distinguer ces quatre termes n’est pas aisé. Peuvent s’y ajouter d’autres termes par ailleurs comme la crainte, l’effroi, l’inquiétude etc. La peur est souvent le premier mot utilisé pour décrire une sensation dans le corps, amenant une réponse adaptée ou non à la situation de la part de l’individu. Elle survient face à ce que l’on peut considérer comme un danger réel. Ce danger pouvant être une menace extérieure pour son intégrité telle une agression, une intempérie, un accident domestique impliquant soi ou un autre. Il peut aussi se définir comme une sensation, avant ou pendant un examen, lors d’une présentation au travail par exemple. Dans tous les cas, une « réponse » devant le danger est donnée. De façon succincte, on peut dire que sont utilisées des mécanismes tels que de la confrontation, de l’évitement ou de la sidération, de la passivité, parfois un peu de chacune.

​

En précisant la part de subjectivité dans tout cela, apparaît théoriquement ce que l’on nomme l’angoisse, qui est comme la partie universelle et à la fois bien spécifique à chacun. Se présentant comme la part de peur profonde résultante de ses propres expériences et de la façon d’observer le monde qui nous entoure. D’une certaine façon elle est indissociable de la personnalité et de l’ensemble des états affectifs profonds. 

​

La phobie, elle, produit, face à un objet bien précis, une forme de terreur qui paralyse. Une peur intense associée à de l’angoisse en soit toujours présente, empêchant la personne de rationaliser le rapport existant entre soi et sa perception de l’objet. Elle est une peur qui se cristallise sur un objet bien précis.

​

On parle de crainte ou d’anxiété quand des préoccupations, souvent logiques et bénignes, peuvent survenir dans le quotidien ou à un moment opportun. Si l’intensité ou la tolérance de cet affect est excessif, déborde ou s’amplifie, on peut parler d’anxiété qui a tendance à se généraliser. On peut alors considérer qu’il y a une « connexion » entre l’évènement extérieur ou endogène (anxiété vis-à-vis de son état de santé, associé à des troubles physiologiques), et l’angoisse irrationnelle qui s’y joint.