Psychothérapie et Psychanalyse
Différencier une psychothérapie d’une psychanalyse pourrait se situer dans le type d’engagement personnel et dans sa façon de rechercher ce qu’il pourrait y avoir à comprendre de soi. Une des questions souvent évoquée dans les premières séances, et qui survient même plusieurs fois au cours d’une psychothérapie, étant : Qu’est-ce que je viens chercher, qu’est-ce que je cherche en venant rencontrer un psychothérapeute ou un psychanalyste, qu’est-ce que je veux rencontrer ? Après tout, qu’est-ce que je veux ?
La psychothérapie, de façon succincte, vient questionner les symptômes actuels, les difficultés de tout ordre, dans une recherche bien souvent de diminuer ses souffrances et de vivre plus apaisé son quotidien. Elle correspond à une diminution souhaitée de l’effet d’une blessure, d’un tourment, d’une idée qui tourne en boucle et qui fait office de boulet, de gêne. Parfois il s’agit d’accepter une part de ce que l’on est, parfois plutôt un doute sur une décision à prendre, tantôt une incompréhension sur ses propres réactions, une incompréhension des autres, de sa place, des répétitions d’évènements douloureux. La psychothérapie, tout comme la psychanalyse, exige un engagement vers une forme d’inconnu, une forme d’activité dans la recherche et non de passivité.
La psychanalyse, en prenant les premiers termes la définissant lors de son essor à la fin du XIXème siècle, est une méthode d’investigation des processus psychiques. Elle s’intéresse aux processus inconscients, à ce qui s’oublie, ce qui ne se dit pas ou qui ne peut pas se dire. En cela, la psychanalyse peut se concevoir comme un voyage, bien souvent agité et orageux. Elle correspond donc à un questionnement plus profond, quelque chose de ce que l’on est dans son propre rapport au monde. Une des méthodes thérapeutiques de la psychanalyse est ce que l’on appelle « l’association libre ». Celle-ci est centrale puisqu’omniprésente dans des séances [ou cure] de psychanalyse. Elle correspond à laisser-aller des pensées concomitamment de leur verbalisation, ce qui permet à la fois un abaissement de la résistance sur ce qu’il y a ou non à exprimer, et une interrogation souvent dans l’après-coup de ce qui a pu être dit ou pensé au cours des séances en parallèle de la vie quotidienne et de son histoire passée.