
La parentalité
Un imaginaire collectif, quoique de plus en plus remis en question, présente l’arrivée d’un enfant de façon souvent idéalisée, et ce n’est pas tout à fait faux. Mais être parent ne va pas toujours de soi. Le désir d’enfant, l’attente de l’enfant, font émerger fantasmes, imaginations et rêveries. D’ailleurs l’enfant pensé par la mère n’est pas le même pour le père, pour les parents du père ou de la mère. Un enfant éveille, ou pourrait-on dire réveille souvent, toute une organisation interne chez le parent.
Peuvent survenir, aussi bien pendant la grossesse qu’après la naissance de l’enfant, différentes difficultés : grossesse difficile ; accouchement « à risque » ou mal vécu ; allaitement désidéalisé ; enfant vécu comme envahisseur ; nuits peu reposantes…
Si ressentir une forme d’amour, de désir de surprotection, peuvent être une évidence, pourtant parfois le rejet et la détestation font partie d’une forme d’ambivalence. Le risque n’est pas de rejeter mais de ne pas entendre que l’on puisse le vouloir.
Devenir parent, c’est, par un désir commun la plupart du temps, passer de la conjugalité à la parentalité. C’est un travail de pensée dans tous les cas, qui amène d’ailleurs à des remaniements psychiques, identitaires, générationnels, sociaux, pouvant réactiver des blessures antérieures, se retrouver face à l’inconnu, à l’étrangeté.