top of page

Les addictions et le sevrage

Feuilles de vigne

« L’addiction se caractérise par :

  • L’impossibilité répétée de contrôler un comportement ;

  • La poursuite d’un comportement en départ de la connaissance de ses conséquences négatives

Ce comportement vise à produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise interne. » (Reynaud, M. 2006)[1]

 

Vécue souvent comme une malédiction, une fatalité, l’addiction en tant que symptôme peut même sembler « marquer » l’identité. Et pourtant il est possible de comprendre, si la volonté de changement est existante, qu’il ne s’agit pas tant que cela d’une fatalité. La sensation d’être prisonnier des comportements visant la consommation, que l’on peut nommer « dépendance à l’objet », peut cependant s’exprimer du côté d’une réappropriation de sa vie psychique redonnant accès par exemple à la pensée, la sensorialité, le vécu du corps.

​

L’exigence cependant d’un engagement du côté d’un « désir de changement » est nécessaire pour définir d’autres contours dans sa vie que ceux bordés par les produits consommés. Il est souvent indiqué, pour un suivi psychothérapeutique, que la personne ait déjà entamé un sevrage, soit depuis quelques temps, soit dans une actuelle prise en charge (addictologie, médecin généraliste, cures…). Ce n’est pas toujours le cas bien-sûr. Mais les personnes concernées par une addition vont plutôt s’orienter d’abord vers des établissements reconnus pour prendre en charge exclusivement cette problématique (ELSA, CSAPA…). On pourrait considérer que le travail du psychologue se situe « en dehors » du rapport unique à cet objet de soutien qu’est le produit. Une « addiction sans produit » (écrans, jeux vidéos, jeux d’argent, sexe, travail…) peut aussi être un motif de consultation.

 

[1] Reynaud, M. (2006). Traité d’addictologie. Flammarion Médecine-Sciences. Paris.

bottom of page