Brève idée de la folie
Suis-je normal ? Est-ce que d’autres se posent les mêmes questions que moi ? Est-ce que c’est être fou de s’en poser certaines ?
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La folie, ce n’est pas toujours facilement définissable. Elle dépend même du contexte social, de la façon dont elle est pensée collectivement. Nous pourrions poser les questions : Comment je ressens?, comment je vis ?, comment je me questionne ?, quelles sont mes souffrances?, mon histoire?, comment j’en parle et comment je suis impacté ou j’impacte les autres dépendamment de ce que je suis ? Comment suis-je affecté par les autres ? Pourquoi aussi ? Comment je fonctionne ?
Il n’y a pas toujours de réponses bien claires, mais la demande d’une personne est souvent orientée par ce type de réflexions. Il s’agit souvent d’essayer de mettre un regard un peu décalé sur qui nous affecte, un pas de côté, un recul sur la chose.
En terme scientifique et de recherche, si la médecine interroge la pathologie, la psychiatrie spécifiquement la pathologie mentale, la folie a pris un sens différent en fonction de l’époque à laquelle elle était pensée. Si le normal peut être défini comme une conformité à une règle, une loi, parfois même la vision d’un idéal d’une normalité, ce qui s’apparente à un décalage de la normalité semble le plus souvent à définir individuellement. La normalité s’entend d’ailleurs plutôt comme une normalité supposée [1].
[1] Canguilhem, G. (1943). Le normal et le pathologique.
